Un maquis d’antifascistes allemands en Cévennes – Une histoire de la Résistance en Cévennes

(Gard- Lozère)

Mi-mars 1943, cinq antifascistes allemands de Saint-Chély-d’Apcher sont amenés par les résistants lozériens près de Bonnecombe, à 1300 m d’altitude.

Bonnecombe - Haute-Lozère

Mi-mars 1943, cinq antifascistes allemands de Saint-Chély-d’Apcher sont amenés par les résistants lozériens près de Bonnecombe, à 1300 m d’altitude.

 

 

 

 

 

 

Fin mars 1943, les bûcherons de Chanac travaillant à Pénens passent dans la clandestinité. Munis de faux papiers, ils rejoignent le sud de la Drôme comme bûcherons.

Pénens - Saint-Frézal-de-Ventalon

Fin mars 1943, les bûcherons de Chanac travaillant à Pénens passent dans la clandestinité. Munis de faux papiers, ils rejoignent le sud de la Drôme comme bûcherons.

 

 

Fin novembre 1943, les maquisards de Bonnecombe rejoignent les Cévennes, passent par la maison forestière du Solpéran, Ferrus, puis la Fare.

Le Solpéran - Saint-Privat-de-Vallongue

Fin novembre 1943, les maquisards de Bonnecombe rejoignent les Cévennes, passent par la maison forestière du Solpéran, Ferrus, puis la Fare.

 

 

Février 1944, les bûcherons du sud de la Drôme rejoignent la Fare en passant par le col de Jalcreste, où ils arrivent en train, par le Chemin de fer départemental.

Col de Jalcreste - Saint-Privat-de-Vallongue

Février 1944, les bûcherons du sud de la Drôme rejoignent la Fare en passant par le col de Jalcreste, où ils arrivent en train, par le Chemin de fer départemental.
Fin 1943, les antifascistes étrangers sont regroupés à la Fare constituant un maquis composé d’une trentaine d’étrangers, de 35/40 ans, la plupart expérimentés militairement et engagés politiquement comme communistes.

La Fare - Saint-Germain-de-Calberte

Fin 1943, les antifascistes étrangers sont regroupés à la Fare constituant un maquis composé d’une trentaine d’étrangers, de 35/40 ans, la plupart expérimentés militairement et engagés politiquement comme communistes.

 

 

Le 12 février 1944, cent vingt hommes environ, des Groupes mobiles de réserves de Vichy attaquent et dynamitent la Fare.     Les maquisards, avertis, s’enfuient.

La Fare - Saint-Germain-de-Calberte

Le 12 février 1944, cent vingt hommes environ, des Groupes mobiles de réserves de Vichy attaquent et dynamitent la Fare.

 

Les maquisards, avertis, s’enfuient.

 

 

Les maquisards se refugient à Malzac avant de rejoindre le Galabertès, début mars 1944.

Le Galabertès - Saint-Germain-de-Calberte

Les maquisards se refugient à Malzac avant de rejoindre le Galabertès, début mars 1944.

 

 

Le moulin de Croisance abrite le corps franc chargé de ravitailler le maquis en vivres et en armes.

Le moulin de Croisance - Saint-Germain-de-Calberte

Le moulin de Croisance abrite le corps franc chargé de ravitailler le maquis en vivres et en armes.

À proximité, la ferme de la Picharlarié abrite un Maquis-École de jeunes réfractaires au STO, Service de travail obligatoire en Allemagne.

La Picharlarié - Moissac-Vallée-Française

À proximité, la ferme de la Picharlarié abrite un Maquis-École de jeunes réfractaires au STO, Service de travail obligatoire en Allemagne.

Mi-mars 1944, le maquis « Bir Hakeim », composé de quarante cinq français de tous bords, s’installe à la Picharlarié où cohabitent les trois maquis totalisant cent vingt hommes.

Vallée Française

Mi-mars 1944, le maquis « Bir Hakeim », composé de quarante cinq français de tous bords, s’installe à la Picharlarié où cohabitent les trois maquis totalisant cent vingt hommes.

 

 

Le 7 avril 1944, suite à une bavure de « Bir Hakeim » provoquant la mort d’une patrouille de la Feldgendarmerie, deux cents allemands marchent sur Saint-Étienne. Les maquisards installent leur état-major au château.

Le château - Saint-Étienne-Vallée-Française

Le 7 avril 1944, suite à une bavure de « Bir Hakeim » provoquant la mort d’une patrouille de la Feldgendarmerie, deux cents allemands marchent sur Saint-Étienne. Les maquisards installent leur état-major au château.

 

Un premier accrochage a lieu le 8 avril 1944 au pont de Négase, les maquisards se replient. Les Allemands pillent Saint-Étienne, mettent le feu au château, rejoignent Saint-Jean-du-Gard et demandent des renforts.

Le pont de Négase - Saint-Germain-de-Calberte

Un premier accrochage a lieu le 8 avril 1944 au pont de Négase, les maquisards se replient. Les Allemands pillent Saint-Étienne, mettent le feu au château, rejoignent Saint-Jean-du-Gard et demandent des renforts.

 

Le 12 avril 1944, deux mille allemands armés encerclent la zone de maquis et attaquent les cent vingt maquisards.

Vallée Française

Le 12 avril 1944, deux mille allemands armés encerclent la zone de maquis et attaquent les cent vingt maquisards.

À la faveur de la nuit, les maquisards échappent au filet d’encerclement. Un seul maquisard, blessé, est retrouvé et tué par les Allemands.

Vallée Française

À la faveur de la nuit, les maquisards échappent au filet d’encerclement. Un seul maquisard, blessé, est retrouvé et tué par les Allemands.

Les maquisards de la Pichalarié et Bir Hakeim rejoignent le Castanier et seront attaqués le 20 avril 1944.

Le Castanier - Sainte-Croix-Vallée-Française

Les maquisards de la Pichalarié et Bir Hakeim rejoignent le Castanier et seront attaqués le 20 avril 1944.

Les maquisards antifascistes étrangers du Galabertès rejoignent le plan de Fontmort qui sera attaqué le 29 avril 1944.

Le Plan de Fontmort - Saint-Martin-de-Lansuscle

Les maquisards antifascistes étrangers du Galabertès rejoignent le plan de Fontmort qui sera attaqué le 29 avril 1944.

Un temps séparés, les maquis se retrouvent le 1er mai 1944 au château des Fons, vers l’Aigoual. Alors que la plupart des maquisards partent en expédition à Clermont-l’Hérault, le château, gardé par les antifascistes allemands, est attaqué le 12 mai 1944 par quatre cents à cinq cents soldats allemands.

Le château des Fons - Bassurels

Un temps séparés, les maquis se retrouvent le 1er mai 1944 au château des Fons, vers l’Aigoual. Alors que la plupart des maquisards partent en expédition à Clermont-l’Hérault, le château, gardé par les antifascistes allemands, est attaqué le 12 mai 1944 par quatre cents à cinq cents soldats allemands.

 

Les antifascistes allemands s’enfuient et rejoignent un camp communiste, à la Baraque, sur la commune de Branoux près d’Alès.

Forêt de l’Aigoual

Les antifascistes allemands s’enfuient et rejoignent un camp communiste, à la Baraque, sur la commune de Branoux près d’Alès.

De retour de Clermont-l’Hérault, les maquisards s’installent au sommet de l’Aigoual, au Grand Hôtel du Fangas. Ils sont rejoints par une vingtaine de « guérilleros » espagnols.

Grand Hôtel du Fangas – Espérou

De retour de Clermont-l’Hérault, les maquisards s’installent au sommet de l’Aigoual, au Grand Hôtel du Fangas. Ils sont rejoints par une vingtaine de « guérilleros » espagnols.

 

Dans la nuit du 25 au 26 mai, ils se déplacent, passent par Cabrillac, et se rassemblent sur le causse Méjean à La Parade - La Borie.

Cabrillac - Rousses

Dans la nuit du 25 au 26 mai, ils se déplacent, passent par Cabrillac, et se rassemblent sur le causse Méjean à La Parade – La Borie.

 

Le 28 mai 1944, peu avant 8 h du matin, les forces allemandes encerclent et attaquent le maquis. Trente quatre maquisards sont tués et enterrés dans une fosse commune à la Parade.

La Parade - La Borie – causse Méjean

Le 28 mai 1944, peu avant 8 h du matin, les forces allemandes encerclent et attaquent le maquis. Trente quatre maquisards sont tués et enterrés dans une fosse commune à la Parade.

 

 

Le château, et la grange, tout près, sont le bastion de la défense. Les maquisards luttent et finissent par se rendre vers 16 h.

Grange de La Borie - causse Méjean

Le château, et la grange, tout près, sont le bastion de la défense. Les maquisards luttent et finissent par se rendre vers 16 h.

Contrairement aux promesses des Allemands, les vingt sept prisonniers sont torturés et fusillés au col de la Tourette, le 29 mai 1944, au matin.  Une partie de l’histoire de ces maquis s’achève ici.

Ravin de la Tourette – Badaroux

Contrairement aux promesses des Allemands, les vingt sept prisonniers sont torturés et fusillés au col de la Tourette, le 29 mai 1944, au matin.

Une partie de l’histoire de ces maquis s’achève ici.

Alors que le maquis « Bir Hakeim » est démantelé, celui des antifascistes allemands continue le combat à la Baraque. Ils subissent les actions des Waffen SS, spécialisés dans la lutte contre les résistants, qui agissent en vallée Longue de fin mai à début juin 1944.

Vallée Longue

Alors que le maquis « Bir Hakeim » est démantelé, celui des antifascistes allemands continue le combat à la Baraque. Ils subissent les actions des Waffen SS, spécialisés dans la lutte contre les résistants, qui agissent en vallée Longue de fin mai à début juin 1944.

Le 30 mai 1944, des Waffen SS se faisant passer pour des résistants arrivent à Magistavols et se font accompagner sur Nozières.

Magistavols - Cassagnas

Le 30 mai 1944, des Waffen SS se faisant passer pour des résistants arrivent à Magistavols et se font accompagner sur Nozières.

Les Waffen SS « en faux maquisards » arrivent à Nozières vers 19 h 30. Ils se font accompagner vers le maquis d’antifascistes allemands à la Baraque. Probablement découverts en route, ils n’arriveront jamais.

Chemin vers Nozières - Saint-Germain-de-Calberte

Les Waffen SS « en faux maquisards » arrivent à Nozières vers 19 h 30. Ils se font accompagner vers le maquis d’antifascistes allemands à la Baraque. Probablement découverts en route, ils n’arriveront jamais.

Les Waffen SS renouvellent cette stratégie à la Rivière qu’ils menacent d’incendier. Tous les maquisards, résistants et habitants du secteur se mobilisent pour défendre le village, qui sera finalement attaqué et incendié le 6 juin 1944, jour du débarquement.

La Rivière - Saint-Michel-de-Dèze

Les Waffen SS renouvellent cette stratégie à la Rivière qu’ils menacent d’incendier. Tous les maquisards, résistants et habitants du secteur se mobilisent pour défendre le village, qui sera finalement attaqué et incendié le 6 juin 1944, jour du débarquement.

Dans la même journée, les Waffen SS incendient Nozières, puis pillent l’hôtel Nogaret au col de Jalcreste.

Nozières - Saint-Germain-de-Calberte

Dans la même journée, les Waffen SS incendient Nozières, puis pillent l’hôtel Nogaret au col de Jalcreste.

Entre le 6 juin 1944 et le 15 août 1944, date du débarquement en Provence, les Cévennes deviennent le fief des camps résistants communistes auxquels les antifascistes allemands appartiennent.  Les effectifs passent de deux cent cinquante hommes avant le 6 juin  à deux mille hommes le 20 août 1944.  Le 20 août, la compagnie des résistants appelée «la compagnie allemande » libère Alès, puis, le 24 août 1944, ils arrivent  les premiers à Nîmes, déjà vidée.  Le 4 septembre 1944, lors du défilé de la libération de Nîmes,  les antifascistes allemands sont en tête du cortège.  Sur une grande banderole est inscrit :   FFI-FTP-MOI 5e bataillon - 104e compagnie Maquis de Lozère Bataille de St-Étienne VF Col des Laupies-La Borie-Mai 1944 Alès-Nîmes-Août 1944

La photographe, Florence Arnaud, a été à la rencontre des lieux qui ont servis de refuge à ces maquis en Cévennes, relatant le parcours de ces hommes de leur entrée en clandestinité en 1942 jusqu’à la Libération en 1944. La plupart d’entre eux étaient d’anciens communistes, ayant combattus auprès des Brigades internationales, qui, à leur retour d’Espagne, ont intégré des groupements de travailleurs étrangers du Sud de la France. Or, le 11 novembre 1942, lorsque l’armée allemande a envahit et occupé le Sud de la France, ils ont été directement menacés et sont entrés progressivement dans la clandestinité.

Ainsi a débuté une grande période de résistance et de lutte contre l’occupant qui les a mené de la Haute-Lozère jusqu’à Nîmes, en passant par le pays de Calberte, la vallée Française, le plan de Fontmort, l’Aigoual, le causse Méjean, la vallée Longue et Branoux. Le 4 septembre 1944, ces maquisards étaient au 1er rang du défilé de la libération de la ville de Nîmes.

L’exposition actuelle est une approche artistique de l’histoire reconstituée par Évelyne et Yvan Brès, et retranscrite dans le livre  » Un maquis d’antifascistes allemands en France (1942-1944) » édité en 1987 aux Presses de Languedoc, actuellement épuisé.

Un catalogue de l’exposition est disponible en version papier en français (prix: 22 euros), en allemand (prix:21 euros) ou en version numérique (prix 9, 50 euros) dans la boutique du site.

Pour réserver l’exposition, envoyez une demande de devis à schisto@orange.fr

 

 

Le vernissage, le 5 juillet 2010, à l’église de Molezon.
Cévennes - Quand les Allemands résistaient - Midi Libre du 25/08/2018
Article dans le Midi Libre du 25 août 2018.

« Quand les Allemands résistaient » par Sophie Guiraud

 

Carte des lieux et des déplacements d'antifascistes allemands en Cévennes
La carte des lieux et déplacements des maquis d’antifascistes allemands en Cévennes
Exposition "Un maquis d'antifascistes allemands en Cévennes" de Florence Arnaud

Exposition « Un maquis d’antifascistes allemands en Cévennes »

Demander l’exposition – la conférence

Les antifascistes allemands du maquis des Cévennes sont en première ligne du défilé de la libération de Nîmes du 4 septembre 1944.
Le défilé de la Libération de Nîmes

Pour en savoir plus

Un maquis d'antifascistes allemands en Cévennes

Le catalogue de l’exposition « un maquis d’antifascistes allemands en Cévennes »
Florence Arnaud

Un maquis d'antifascistes allemands en Cévennes
catalogue de l'exposition "Ein Maquis deutscher Antifaschisten in den Cevennen" en allemand

Éléments de bibliographie

– Un maquis d’antifascistes allemands en France (1942-1944) par Évelyne et Yvan Brès, 1987, édition « Les Presses du Languedoc ».

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