Botanique
Le mont Aigoual
Jardin alpin dans l’arboretum de l’Hort-de-Dieu
Départ : Se garer au parking de l’Arboretum de l’Hort-de-Dieu. La piste part sur la gauche lorsque l’on descend de l’Aigoual vers Prat-Peyrot.
La création du jardin de l’Hort-de-Dieu
Le jardin a été créé par Charles Flahault en même temps que l’arboretum de l’Hort-de-Dieu lors du reboisement de la forêt de l’Aigoual. Il y introduit près de 300 espèces herbacées et arbustives adaptées au climat montagnard que l’on trouve naturellement en Cévennes, dans les Pyrénées et les Alpes. Les plantes provenaient de graines échangées entre les botanistes, leur nom et leur origine étaient indiqués à l’encre de Chine sur des plaques de zinc.
L’évolution du jardin alpin
Charles Flahault a entretenu le jardin jusque dans les années 1920, puis il a évolué naturellement. Cette évolution a entraîné la disparition des deux tiers des espèces introduites. Les espèces qui ont résisté sont les espèces les plus vigoureuses qui s’accommodent de la mi-ombre. En effet, depuis sa création, les arbres alentour ont poussé et créé une ombre autour du jardin alpin. De nos jours, le jardin est entretenu par l’Office national des Forêts (ONF) avec l’aide de bénévoles afin de maintenir les plus belles espèces.
Les espèces rencontrées
L’iris des Pyrénées
Cet iris, bleu vif, fleurit en été et est originaire des Pyrénées. Elle forme une belle tige érigée de 30 à 70 cm de haut à feuilles longues et étroites.
La laitue de plumier
Cette plante vivace peut atteindre 1 m 50 de haut qui fleurit en été entre 800 et 1800 m d’altitude. Cette espèce montagnarde aime les sols siliceux, le soleil ou la mi-ombre. Les jeunes feuilles se dégustent en salade sauvage ou lorsqu’elles sont plus âgées comme des épinards.
L’œillet de Montpellier
C’est une plante herbacée que l’on trouve jusqu’à 2000 m d’altitude en Europe de l’Ouest. Cette plante vivace de 20 à 50 cm de hauteur affectionne les terrains secs. L’œillet de Montpellier s’est hybridé avec l’œillet du granit pour former une nouvelle espèce que l’on a dédiée au botaniste : l’œillet de Flahault.
L’aconit napel ou casque de jupiter
C’est une plante très toxique, vigoureuse, à grandes feuilles, qui peut atteindre 1 min 50 s de hauteur. Elle fleurit jusqu’à 2800 m d’altitude et aime les endroits humides comme les berges de torrent.
L’aconit tue-loup
Cette plante herbacée montagnarde fait partie de la famille des renonculacées et est très toxique. C’est une plante vivace qui fleurit en été jusqu’à 2400 m d’altitude.
Où dormir vers Valleraugue ?
Chambres d'hôtes - Le Clarou au Valdeyron - Valleraugue
- 04 67 85 32 39 -
- 06 82 16 01 50 -
Chambres d'hôtes La clède - Valleraugue
- 06 47 73 86 42 -
Gîte du Gasquet - Les hortensias - Valleraugue
- 06 47 73 86 42 -
La maison des Gély à Saint-André de Majencoules
- 06 76 80 18 57 -
- 06 84 08 19 66 -
La sortie du 13 juillet 2024
Nous étions 21 pour cette sortie estivale à 1300 m d’altitude, à l’Arboretum de l’Hort de Dieu, sous la station météorologique de l’Aigoual. Bernard nous informe sur l’état de la forêt et le fonctionnement des forêts exploitées en France. Puis nous observons la vue sur l’arboretum de l’Hort-de-Dieu, en expliquant le contexte de sa création dans le vaste projet de reboisement de l’Aigoual réalisé par Georges Fabre à la fin du XIXe siècle .
Du parking de l’Hort-de-Dieu nous regagnons la stèle dédiée à la mémoire des botanistes qui venaient de Montpellier herboriser sur l’Aigoual depuis la Renaissance. C’est l’occasion de présenter plus en détail l’éminent botaniste Charles Flahault, professeur à l’université de Montpellier, chargé de créer des arboretums pour expérimenter les essences pionnières indispensables au reboisement de l’Aigoual. Ce botaniste, pionnier de l’étude de l’association des plantes en fonction du milieu et inventeur des premières cartes de végétation, s’occupera de l’arboretum de l’Hort de Dieu et du jardin alpin et verger où il testera la viabilité des plantes et des essences sous des conditions climatiques extrêmes. Nous sillonnons le jardin alpin, au milieu des aconits et des lys, avec les informations éclairées de Jean.
Nous profitons aussi des connaissances de Bernard pour déterminer les arbres qui se sont développés dans l’arboretum et nous arrivons au chalet, restauré par Charles Flahault à partir d’une bergerie en ruines.Il y accueillait de nombreux étudiants et chercheurs, des botanistes de toute nationalité, mais aussi des forestiers, permettant ainsi de faire des liens entre les deux disciplines. À l’origine, le chalet est conçu comme un laboratoire scientifique et lieu de vie estival. Aujourd’hui, une exposition retrace son histoire, mais aussi l’avenir de l’arboretum comme terrain d’expérimentation pour l’adaptation au réchauffement climatique, notamment pour l’évolution du croisement des sapins plantés à l’époque qui depuis se sont s’hybridés.
Puis nous traversons l’arboretum jusqu’à un point de vue vers le sud et le Ranc des Bannes, au-dessus de Sumène. Vue magnifique où Michèle nous raconte la légende des noms des sommets cévenols. Nous continuons la traversée de l’arboretum et discutons de l’expérience de Flahault sur le pin couché et le pin à crochet. Enfin, nous revenons au parking de l’arboretum pour une synthèse et discussion sur les multiples questionnements restés en suspend, notamment ceux concernant les effets du réchauffement climatique sur la forêt cévenole.
Après cette journée bien remplie, nous nous retrouvons à l’Aigoual pour boire un coup au café de l’observatoire, devant la vue infinie vers les plaines languedociennes et, au loin, la mer Méditerranée.
La vidéo de Frédéric Bertho
Georges Fabre, le visionnaire de l’Aigoual

Frédéric Bertho
Pour en savoir plus
Le réseau des botanistes francophones
Tela Botanica est un réseau francophone de botanistes, amateurs et confirmés. Parmi ses multiples activités, le réseau propose des formations gratuites en ligne pour débutant (MOOC botanique).
La garance voyageuse
Depuis 1988, l'équipe de La Garance voyageuse poursuit son aventure au cœur du monde végétal. Au fil des saisons, elle édite une revue centrée sur la vulgarisation, la diversité et l'approche sensible du monde végétal.
La société botanique de France
La société botanique de France créée en 1854 a pour but de concourir au progrès des disciplines de la botanique fondamentale et de terrain.
Randonnées à pied
Arbres et forêt des Cévennes
Randonnée de la forêt du Marquairès
Randonnée dans des forêts variées et une forêt ancienne sur éboulis classée en Réserve intégrale biologique - 10,5 km, dénivelé : 400 m - Départ au col Salidès, entre l’Aigoual et la vallée Borgne.
Sentier de Charles Flahault et des 4000 marches
Randonnée aller simple des 4000 marches, de Valleraugue jusqu’au mont Aigoual, sur le thème de Charles Flahault et la carte des végétations de 10 km, d’une journée environ, 1200 m de dénivelé en ascension. Départ de Valleraugue.
Randonnée des conifères du mont Mars
Randonnée autour du Mont Mars, sur le thème des conifères de la forêt de 13 km, d'une journée environ, 390 m de dénivelé. Départ col de la Pierre plantée à Saint-Germain-de-Calberte.
Randonnée des forêts de Meyrueis à l'Aigoual
Randonnée de 2 jours sur les forêts de Meyrueis à l'Aigoual - 35 km, 1150 m de dénivelé. Départ de Meyrueis et nuitée au gîte de l'observatoire de l'Aigoual.
Randonnée de la forêt des Causses... Cassagnes-la Bourgarie
Randonnée sur le Causse Méjean, sur le thème de la forêt de 12,5 km, d'une journée environ, 250 m de dénivelé. Départ de Cassagnes.
Documents et films
Arbres et forêt des Cévennes
Espace Membres
Où dormir vers Valleraugue ?
Chambres d'hôtes - Le Clarou au Valdeyron - Valleraugue
- 04 67 85 32 39 -
- 06 82 16 01 50 -
Chambres d'hôtes La clède - Valleraugue
- 06 47 73 86 42 -
Gîte du Gasquet - Les hortensias - Valleraugue
- 06 47 73 86 42 -
La maison des Gély à Saint-André de Majencoules
- 06 76 80 18 57 -
- 06 84 08 19 66 -
Vous aimez decouverte-cevennes.fr !
Adhérez et rejoignez nous !